Résumé : L‟image d‟une Afrique à la dérive sur tous les plans : économique, social, culturel, intellectuel, nous a empêché de voir qu‟elle a produit une représentation du monde cohérente et généreuse et, que cette représentation contient la solution à la plupart des problèmes que vivent les Africains aujourd‟hui. L‟idée afroégyptienne de la Mâat se présente comme « le » repère normatif de notre temps. L‟originalité de cette recherche dans la perspective du civisme substantiel, réside dans le fait que la Maât peut nécessairement affermir et donner un sens précis à l‟idée de justice et, participer d‟une nouvelle organisation sociale, à partir de ce qui fut la loi d‟airain de la Vallée du Nil. De surcroit, elle est susceptible de lever l‟impasse idéologique et axiologique qui s‟est abattu sur le monde depuis le triopmphe sans partage du capitalisme libéral. Le regain d‟intérêt pour ce principe fédérateur, qui est en effet son enjeu politique, c‟est de pouvoir encadrer les inégalités structurelles et sociales et, faire des civilités, le pas premier vers une société harmonieuse. Cela suppose un certain sens des autres, un certain sens de l‟ordre public, un certain sens « des communs ». On peut donc encore tirer un certain bénéfice de la Maât égyptienne.
Mots Clés : Maât, Civisme substantiel, Ordre cosmique, Ordre sociale, Harmonie